Açores

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07 Août – « Hoje o tempo està mau »… Le vent s’est levé et l’océan s’est formé. Le travail des vigies est beaucoup plus difficile qu’à l’accoutumée pour repérer un signe de vie dans cet univers en mouvement. Je décide donc de rester à terre et de garder mon influx nerveux pour des jours meilleurs. Je profite de ce moment pour me replonger dans la culture locale en profitant du temps qui passe.

08 Août – Les jours se suivent… et se ressemblent. Le vent souffle toujours sur Lajes, venant d’Est à environ 15-18 noeuds, il cause beaucoup de problèmes aux vigies et skippers. Une nouvelle fois, je décide de rester à terre. De plus, les prévisions sont mauvaises pour les jours à venir. Les pêcheurs et anciens baleiniers estiment qu’il ne faut pas attendre d’amélioration avant vendredi, période du changement de lune… Alors, soyons patients, une vertue importante pour l’observateur de baleines.

Je consacre quand même ce temps à terre aux baleines, à travers 2 musées, celui des baleiniers à Lajes, et « Cachalotes e Lulas » à São João, le musée de Malcolm Clarke sur les baleines et calamars.

09 Août – Un orage d’une rare violence s’est abattu cette nuit à Almagreira. Pensant que celui-ci allait calmer les ardeurs du vent, et bien, il n’en n’est rien… il souffle toujours aussi fort. Les pêcheurs ont raison…! Je commence à désespérer et trépigne d’impatience d’aller en mer. Je laisse de côté mon principe d’avoir le temps idéal pour faire des photos, et décide donc de braver les vagues à la recherche d’un contact visuel avec les cétacés. L’expérience me fait dire que lorsque un skipper embarque avec lui vestes et pantalons en toile cirée, la sortie s’annonce mouvementée et humide. Ce constat s’est avéré une nouvelle fois exact.

J’ai passé 3 heures à me faire brasser, taper, rincer, au rythme d’une vague toutes les 5 secondes, faites le compte…! Ah, ce n’est pas facile la vie de whale-watcher !

Nous serons récompensés par à un groupe de dauphins bleus et blancs qui nous ont assuré le spectacle dans les vagues. Merci à eux.

10 Août – Certains attendent le bonheur ou la sérénité, moi, j’attends le changement de lune… Jamais je n’aurais pu m’imaginer espérer la nouvelle avec autant d’impatience. Comme quoi, dès que l’on quitte Paris, les valeurs de la nature et des cycles de la vie prennent une toute autre importance. Une nouvelle journée à terre me tend les bras, mais demain est un autre jour, enfin, je l’espère !