De quelle manière aimes-tu travailler?
Comme dirait un ami photographe « prends ton boitier et sors faire des images ». Quand je suis sur un projet, je me documente au préalable sur le contexte et les protagonistes. Mais je ne fais pas de synopsis en me disant « il me faut telle ou telle image ». Je me laisse porter par ce que je vois, ce qui se passe une fois sur le terrain et j’essaye de raconter une histoire.
Qu’est-ce qui est le plus gratifiant dans ta pratique de la photo ?
Le plus gratifiant c’est de faire des images, j’adore ça. Le plaisir que tu peux ressentir quand tu vois que tu as une bonne image qui parle et qui exprime quelque chose. C’est une sensation extraordinaire.
Et le plus difficile, ou décevant ?
Le plus difficile c’est d’avoir de bonnes images. Mais c’est ça qui est génial dans la photographie. C’est une quête d’un instant furtif, un instant de grâce dont on a aucune idée au moment où se lance dans le projet. Et quand on est au bon endroit, au moment qu’il faut, et que tous les paramètres s’alignent, c’est juste une sensation magique.
Quelle reconnaissance attends-tu ?
C’est une question de psy ça… J’en ai aucune idée. Je ne fais pas cela pour la reconnaissance, je fais cela pour partager ces moments que j’ai eu la chance de vivre. J’aime raconter des histoires avec des images qui m’ont touché.
Que veux-tu exprimer dans ton travail ? Quel est ton message
Mon message n’est pas le même en fonction du registre photographique dans lequel je m’exprime. Quand je fais de la photo nature, je veux montrer la beauté de notre planète. J’espère, peut être naïvement, que les images aideront à prendre conscience de l’urgence de prendre soin de notre environnement. En photographie documentaires, j’essaye de montrer les actes des Hommes, de raconter l’histoire de notre époque. En résumé, être photographe c’est être un témoin de son époque.