Invité du jour : Florence Dabenoc-Devaux

Florence, photographe, Globe-trotteuse, vétérinaire, elle aime le mouvement et le noir et blanc… Elle aime également explorer de nombreux domaines en photographie, aussi bien l’architecture, que les portraits, les paysages et bien sûr la nature et les animaux. Alors, qui est-elle vraiment ?  

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Florence Dabenoc-Devaux, originaire de Moselle, je viens de déménager dans le Périgord. J’ai exercé pendant 25 ans et avec bonheur le métier de chirugienne vétérinaire mais j’ai décidé de raccrocher ma blouse fin 2019 pour changer complètement de vie et me consacrer pleinement à mes passions : photo, nature et voyages.

 

Comment as-tu commencé ?

Mes passions pour la nature et les voyages m’ont été transmises dès le plus jeune âge par mes parents et le virus de la photographie par mon papa. Il est malheureusement parti beaucoup trop tôt pour voir la place que cette dernière a prise dans ma vie … C’est ma sœur qui m’a offert mon premier Reflex (Minolta) pour célébrer l’obtention de mon diplôme de vétérinaire. Mais la création de ma clinique puis l’arrivée des enfants me laissaient alors peu de temps libre ;-). Ce n’est que courant 2009 que j’ai vraiment commencé à y consacrer un peu de temps, pendant mes voyages , équipé de mon tout nouveau Nikon D90.

 

Quel a été ton déclic ?

Le premier « déclic » a été inconscient et imperceptible puisque c’est je pense d’avoir observé mon père si méticuleux et patient quand il prenait ses images, les yeux pétillants quand il recevait la fameuse petite enveloppe jaune Kodak, puis découvrant et triant ses diapos, avant de nous les projeter pendant ces soirées que j’aimais tant .
Ensuite c’est encouragée par mon entourage, des amis et surtout mon ex-mari que j’ai osé montrer mes images, lors de petites expositions puis en festivals. Et là, ça a été un vrai déclic, conscient cette fois 🙂

 

Comment définis-tu ton style ?

Question difficile car je ne sais pas si je suis la mieux placée pour y répondre. 
En trois mots : créatif, original, graphique. Je l’espère en tout cas 😉
Ce qui est sûr c’est que je ne cherche pas à reproduire la réalité. Ce qui me plait c’est d’essayer de regarder le monde qui m’entoure autrement, de faire des essais, de m’amuser, de créer.
« L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible. » – Paul Klee

Et c’est en noir et blanc que je prends le plus de plaisir à m’exprimer.

En provoquant la curiosité, l'admiration, l'émotion, on crée un terrain favorable à la sensibilisation.

De quelle manière aimes-tu travailler ?

J’aime explorer de nombreux domaines en photographie, aussi bien l’architecture, que les portraits, les paysages et bien sûr la nature et les animaux. Les maîtres mots sont toujours : créativité, expérimentations et plaisir. Faire des cadrages non conventionnels, jouer avec les poses lentes et le mouvement (du sujet ou du boitier), repérer des détails picturaux, flirter avec l’abstrait, composer des images graphiques, etc … c’est la démarche créative que je trouve jubilatoire.

 

Qu’est-ce qui est le plus gratifiant dans ta pratique de la photo ?

Les émotions ! Celles que j’ai vécues au moment de la prise de vue évidemment, ensuite lorsque l’image naît sur son tirage d’art puis celles que le spectateur va s’approprier et ressentir en regardant l’image. Tout cela est très épanouissant.
Et ce serait hypocrite que de ne pas dire que la reconnaissance par ses pairs, en festivals photos ou en concours, n’est pas gratifiante elle aussi et un bel encouragement à poursuivre dans la voie qu’on a choisie.

 

Et le plus difficile ou décevant ? 

Peu de choses en comparaison des sources d’épanouissement procuré. Le plus difficile n’est pas lié à la pratique de la photo, mais au fait qu’on assiste quasi impuissants, à la disparition progressive ( inéluctable ..? )  des merveilleuses créatures que l’on a la chance de côtoyer, d’admirer et de photographier et dont le royaume est en train de disparaitre. L’être humain oublie que c’est aussi le sien…

 

Quelle reconnaissance attends-tu ?

Ma motivation n’a jamais été la reconnaissance, même si comme je l’ai dit plus haut, elle peut être un moteur et une source ponctuelle de satisfaction (ça booste l’estime de soi ;-).
Les choses vont peut-être un peu changer maintenant que je suis devenue professionnelle et que la photographie en plus d’être une passion, est devenue ma principale source de revenus. La « reconnaissance » devient synonyme de crédibilité et de professionnalisme, indispensables au développement de mes activités en tant qu’artiste ( expositions en galerie par exemple ) et en tant que guide-accompagnatrice de voyages photos dans le cadre de mon agence Atmosphères Voyages, co-créée avec ma compagne elle aussi photographe professionnelle.

 

Que veux-tu exprimer dans ton travail ? Quel est ton message ? 

Ce que j’aime exprimer avant tout c’est ma créativité, mon interprétation que je souhaite très personnelle et originale j’espère, hors des sentiers battus. Le consensuel ne me fait pas vibrer. Comme dans la vie, je n’aime pas le tiède ! Je préfère le très froid (ça ne parle pas à certains et je le comprends tout à fait) ou le très chaud.  
Mais si la démarche n’était qu’artistique, elle serait stérile…

En provoquant la curiosité, l’admiration, l’émotion, on créé un terrain favorable à la sensibilisation, et ma pratique de la photo animalière est indissociable et viscéralement liée à la conservation. Notre passion pour la photographie de Nature fait de nous ses ambassadeurs, ses ardents défenseurs. Nous avons un vrai rôle à jouer. 

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Florence Dabenoc-Devaux

Je ne peux pas vivre avec des regrets

Quel est ton rêve de photographe ?

Vivre ma passion et vivre de ma passion. Sacré challenge 😉 
Je suis une globe-trotteuse insatiable et il y a tant à découvrir et à vivre (avant même de le photographier) ! J’ai envie de continuer à parcourir notre belle planète, à apprendre, à m’émerveiller et à transmettre. J’ai envie de partager cela avec les voyageurs qui partiront avec nous.  Je suis consciente de l’impact des trajets en avion et cela me pose un problème de conscience. Mais si nous n’allons pas fréquenter les zones protégées (parcs nationaux , réserves ), ces sanctuaires de la vie sauvage sont amenés à disparaître,
car leur existence et leur pérennité dépend avant tout et malheureusement de leur rentabilité …

 

Qu’est-ce qui le rend difficile à réaliser ? 

Je ne sais pas encore, je viens de changer de vie pour le réaliser 😉 .
Je suis consciente qu’il sera très difficile de ne vivre que de la photographie, mais j’aime lés défis, je suis pleine d’envies et de projets, et je ne veux pas vivre avec des regrets. Je vais donc y mettre toute mon énergie et mon enthousiasme, beaucoup travailler, pour me donner (nous donner) toutes les chances de réussir.
« La vie est une aventure audacieuse ou rien du tout. Faire face au changement et se comporter comme un esprit libre en présence du destin est une force invincible. »  Helen Keller

 

Est-ce important de montrer tes œuvres au public ? Pourquoi ? 

Oui, très. J’ai pourtant d’abord refusé de montrer mes photos car je trouvais  la démarche un peu présomptueuse ( « regardez comme mes images sont belles « ). Mais j’avais tort, ce n’est pas du tout cela que j’ai éprouvé, mon ami Gilles a bien fait d’insister pour que j’expose ! J’ai ressenti un vrai déclic. J’ai adoré ce partage, ces échanges avec le public, c’est vraiment très enrichissant. On transmet des émotions, c’est magique ! Et n’est-ce pas l’essence de toute forme d’expression artistique ? Et qui plus est, ces émotions sont le meilleur des terreaux pour la sensibilisation et ça c’est primordial pour moi et indissociable de ma démarche artistique.

 

Des projets ? 

PLEIN ! Nous venons de créer notre agence de voyages photos ( Atmosphères), c’est un rêve de longue date et c’est exaltant. 
J’aimerais présenter mon travail en galerie d’art, pour toucher un public différent, tout en continuant les expos et festivals de photo nature évidemment.
Nous avons déménagé en Périgord et allons créer des chambres d’hôtes et transformer notre grange en galerie d’art justement. Une « folie » ? Un challenge !
Et l’un de mes rêves (qui aurait pu être ma réponse à la question 10) est de pouvoir un jour publier un livre sur la faune africaine si chère à mon cœur et source de mes plus belles inspirations. J’espère que mon changement de vie me permettra enfin de trouver assez de temps pour le mener à bien.

 

Quelle question aurais-tu aimé que je te pose ? 

Je pense avoir déjà été assez (trop) bavarde comme ça 😉 
Merci à toi pour l’intérêt porté à mon travail photographique ! 

Atmosphères : votre voyage grandeur nature. Un concept unique. 2 photographes accompagnatrices pour 4 à 6 participants seulement ! Partez avec Florence Dabenoc-Devaux et Nathalie Houdin, photographes et co-fondatrices de l'agence.

Atmosphères Voyages

Rendez-vous le mardi 04 Août avec Nicolas Orillard-Demaire

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